L’ Allemagne a rejoint la France et les Pays-Bas pour se retirer d’un traité sur l’énergie de 1994 qui, selon les critiques, protège les investissements dans les combustibles fossiles.
“Nous alignons systématiquement notre politique commerciale sur la protection du climat et nous nous retirons en conséquence du traité sur la Charte de l’énergie”, a déclaré Franziska Brantner, secrétaire d’État parlementaire au ministère de l’ Économie .
“C’est aussi un signal important pour la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques”, a-t-elle ajouté. La France et les Pays-Bas se sont retirés du traité ces dernières semaines, le jugeant incompatible avec l’accord de Paris sur le climat pour lutter contre le réchauffement climatique.
Le traité sur la Charte de l’énergie a commencé comme un moyen de protéger les investissements énergétiques, en particulier en Asie centrale et en Europe orientale, dans les pays instables de l’ex-Union soviétique.
Un élément clé du traité permettait aux entreprises énergétiques de poursuivre les gouvernements en justice pour des changements de politique énergétique susceptibles de nuire à leurs investissements, exposant les États à des demandes d’indemnisation de plusieurs milliards de dollars.
Mais alors que l’Europe se dirige vers un avenir neutre en carbone, ce traité est devenu une sorte d’albatros.
En juin, l’Union européenne a conclu un accord de compromis – qui entrera en vigueur le mois prochain si aucun signataire ne s’y oppose – pour réviser le traité afin de limiter les actions en justice là où elles compromettent les objectifs climatiques.
Mais les groupes climatiques ont critiqué les lacunes laissées dans la mise à jour et affirment que le traité continue de mettre en péril les efforts visant à freiner le réchauffement climatique.
La Source: Hurriyet Daily News
