La décision de l’Allemagne porte un coup dur à l’accord assiégé.
Les trois partis de la coalition formant le gouvernement allemand vendredi ont convenu que le pays devrait quitter le traité sur la Charte de l’énergie, ce qui en fait la plus grande économie à annoncer qu’elle renonçait à l’ accord en difficulté .
“Nous alignons constamment notre politique commerciale sur la protection du climat et nous nous retirons en conséquence du traité sur la Charte de l’énergie”, a déclaré Franziska Brantner, secrétaire d’État parlementaire au ministère de l’Économie et du Climat, dans un communiqué de presse.
Le pacte, conçu dans les années 1990, permet aux investisseurs internationaux dans des projets énergétiques de poursuivre les gouvernements pour les profits perdus à la suite de changements de politique. Il est maintenant considéré comme une menace majeure pour les plans climatiques nationaux visant à fermer les centrales au charbon ou à limiter la production de pétrole et de gaz.
Cette décision fait suite aux annonces de la France, de l’Espagne, des Pays-Bas, de la Slovénie et de la Pologne selon lesquelles ils se retireraient du pacte.
C’est un coup dur pour l’accord et aussi pour la Commission européenne, qui a exhorté les pays à soutenir les réformes du traité. La Commission a achevé cet été une négociation avec d’autres membres du traité qui accorderait à l’UE une exemption pour supprimer progressivement les protections pour les projets de combustibles fossiles dans l’UE au cours des 10 prochaines années.
“Le traité sur la Charte de l’énergie est un traité toxique, qui ralentit la transition énergétique. Il est donc extrêmement important que l’Allemagne annonce enfin son retrait”, a déclaré Anna Cavazzini, point de contact du Parlement européen sur le dossier et membre des Verts allemands. .
Les ambassadeurs européens doivent se prononcer mercredi sur la modernisation du traité. On ne sait toujours pas s’il y aura une majorité qualifiée parmi les pays de l’UE pour que Bruxelles soutienne la mise à jour du traité lors d’une réunion en Mongolie.
La Source: Politico