L’Allemagne prévoit d’intensifier sa coopération internationale sur la transition énergétique avec la Norvège et le Portugal, les ministres du gouvernement se rendant dans les deux pays cette semaine.
Lors de son voyage en Norvège, le ministre de l’Economie Robert Habeck (Parti des Verts) espère signer une déclaration commune pour permettre des importations importantes d’hydrogène en Allemagne au cours de la décennie en cours, rapporte le Tagesspiegel. Il s’agirait de construire un pipeline hydrogène depuis la Norvège, avec pour objectif d’importer de l’hydrogène vert à moyen terme.
Le ministère de l’Economie espère avoir finalisé les étapes les plus importantes du partenariat, y compris les infrastructures nécessaires, d’ici 2030. Les résultats d’une étude de faisabilité sur un pipeline d’hydrogène devraient être disponibles au printemps, selon le Tagesspiegel. De plus, les deux pays espèrent s’entendre sur un partenariat stratégique autour du climat, des énergies renouvelables (notamment l’éolien offshore) et de l’industrie verte.
La coopération avec le Portugal sur les questions climatiques et énergétiques, ainsi que sur la protection de l’environnement, devrait également être renforcée, a annoncé la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock avant sa visite dans le pays. Le Portugal a aligné la réalité des étés de plus en plus secs et chauds sur sa politique climatique et énergétique, et a reconnu très tôt le rôle clé que les océans du monde jouent pour le climat et la sécurité alimentaire, a déclaré le politicien vert.
“Nous voulons unir nos forces encore plus”, a-t-elle ajouté, poursuivant “nous voulons apprendre les uns des autres”. L’Allemagne a été contrainte de repenser sa stratégie de transition énergétique suite à la guerre russe en Ukraine et à la crise énergétique qui a suivi. Étant fortement dépendant des combustibles fossiles russes importés, le gouvernement allemand voit la nécessité d’accélérer le développement des sources d’énergie renouvelables et de diversifier ses importations de combustibles fossiles, à la fois pour assurer la sécurité de l’approvisionnement énergétique et pour maintenir ses objectifs climatiques à portée de main.