Le chef du principal parti d’extrême gauche français, La France Insoumise (« France Rising » — LFI), a offert une solide défense à un rappeur accusé d’antisémitisme qui a été invité à prendre la parole à l’université d’été annuelle de LFI le week-end dernier.
Dans une interview accordée à la chaîne TF1, le chef du parti Jean-Luc Mélenchon a affirmé que le rappeur Médine était victime d’un « agenda imposé » destiné à détourner les électeurs français des questions clés auxquelles ils sont confrontés.
“Désolé de vous le dire, mais à la rentrée, le problème n’est pas Médine, c’est les conditions sociales”, a déclaré Mélenchon.
Les racines du différend résident dans un tweet publié par Médine au début du mois dans lequel il s’en prend à Rachel Khan, une écrivaine franco-gambienne dont les grands-parents maternels juifs ont péri pendant l’Holocauste nazi. Médine a décrit Khan dans le tweet comme un « resKHANpée » – un terme d’argot français destiné par lui à désigner une personne « qui a été expulsée des cercles hip-hop, dérivant parmi les traîtres sociaux et mangeant littéralement à la table de l’extrême droite ». et un jeu de mots sur le mot français « rescapée », qui signifie « survivant ».
Compte tenu du sort réservé aux grands-parents de Khan aux mains des nazis, de nombreux observateurs ont jugé ce message antisémite.
Les controverses passées impliquant Médine incluent un morceau de 2015, « Don’t Talk », dans lequel il appelait à « crucifier » les laïcs, ce qui a conduit certains membres de la droite française à le qualifier d’« islamiste ». Il a également sorti un album en 2005 intitulé « Jihad » et en 2014, il a été photographié aux côtés du propagandiste antisémite Dieudonné M’bala M’bala en train d’effectuer la « quenelle », un salut nazi inversé devenu à l’époque un phénomène viral.
La semaine dernière, Médine s’est adressé aux écoles d’été de LFI et d’EELV, le parti des Verts français, malgré une âpre dispute sur ses invitations. Dans une interview la semaine dernière avec le journal Le Parisien , le rappeur a qualifié son tweet attaquant Khan de « maladroit », ajoutant qu’il avait oublié l’histoire de sa famille lorsqu’il l’avait publié.
Médine est cependant resté provocateur dans ses interventions aux universités d’été de LFI et EELV, déclarant sous de chaleureux applaudissements que « non seulement je ne suis pas antisémite, mais je combats aussi l’antisémitisme depuis 20 ans… sur le terrain ».
Il a ajouté : « Je n’ai pas l’intention d’attendre qu’ils me donnent l’autorisation de lutter contre l’antisémitisme. »
Source : Al Gemeiner