Depuis la mort de Nahel, La France insoumise refuse d’appeler au calme, disant appeler plutôt à “la justice”.
“Je n’appelle pas au calme.” Voilà une phrase qui fait beaucoup de bruit dans la classe politique. Prononcée par le député LFI David Guiraud mercredi, elle a rajouté de l’huile sur le feu entre les partis politiques, défenseurs ou critiques des policiers et des violences urbaines survenues depuis la mort de Nahel, selon leur camp. “Je n’appelle pas au calme, j’appelle à la justice. Je n’appelle pas à la révolte non plus, mais ce sont les policiers qui doivent se calmer, ceux qui ont tué cet homme”, a déclaré l’élu sur BFMTV.
Ce jeudi matin, le parti politique dirigé par Manuel Bompard poursuit. Ses députés, comme Alma Dufour, assurant qu’“appeler au calme parce qu’une enquête est en cours pour Nahel, c’est ignorer le problème. C’est le 13ᵉ mort en un an pour refus d’obtempérer. S’il n’y avait pas eu de vidéo, il n’y aurait pas eu d’enquête. Si le gouvernement veut l’apaisement, il doit prendre des mesures générales”.
Une position de laquelle se désolidarisent des alliés Nupes de LFI. Le président socialiste du département de Seine-Saint-Denis Stéphane Troussel et le leader communiste Fabien Roussel ont tous les deux estimé que leur devoir d’élu était d’appeler au calme.
Honte à ceux qui n’ont pas appelé au calme
Gérald Darmanin
“Politiquement, LFI a une grande part de responsabilité en n’appelant pas au calme”, a estimé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin ce jeudi, après une deuxième nuit de violences, selon son entourage. “Honte à ceux qui n’ont pas appelé au calme”, avait-il tweeté un peu plus tôt. En déplacement à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine), le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, sans nommer LFI, a fustigé “tous ceux qui crachent sur la police et la justice sont les complices moraux des exactions commises. Il faut que tout cela cesse, que nous retrouvions le calme”.
Sur Twitter, la cheffe des députés Rassemblement national Marine Le Pen a dénoncé “un parti politique, La France insoumise, qui appelle clairement au désordre et à la violence”. “Honte à la Nupes qui alimente la haine anti-flics et le désordre pour soigner leurs électeurs. Ces gens sont dangereux pour notre République”, a également estimé Sébastien Chenu (RN). À droite, le député LR Pierre-Henri Dumont a écrit sur Twitter : “Honte aux irresponsables politiques qui, désirant flatter les égos communautaristes, attisent la haine de la France”. “Rien, pas même la mort tragique d’un jeune homme, ne justifie les émeutes, les pillages et les attaques contre nos forces de l’ordre. Ces élus d’extrême gauche arment les casseurs aussi efficacement que les prêcheurs de haine dans les quartiers”, a déclaré le chef des sénateurs LR Bruno Retailleau.
Mélenchon s’en prend aux “chiens de garde” qui lui ordonnent “d’appeler au calme”
“Les chiens de garde nous ordonnent d’appeler au calme. Nous appelons à la justice. Retirez l’action judiciaire contre le pauvre Nahel. Suspendez le policier meurtrier et son complice qui lui a ordonné de tirer”, leur a répondu Jean-Luc Mélenchon.
Source: TFI Info
